Kelig-Yann Cotto
Conservateur du patrimoine, Directeur du Port-Musée
– Comment est née cette idée d’exposition temporaire ?
– En 2011, j’ai découvert avec beaucoup d’enthousiasme l’essai de Marc Levinson et la mise en perspective qu’il propose. Il m’a semblé alors qu’il fallait en proposer le propos au grand public, et notamment en Bretagne au large de laquelle passe une des grandes routes maritimes et dont les marins occupent une place importante dans les effectifs de la marine marchande française.
Michel Pigenet
Historien et directeur du centre d’histoire sociale du XXe siècle
– Qu’est ce que la conteneurisation a changé pour les dockers ?
– Les conteneurs font basculer la manutention dans l’ère de la mécanisation-rationalisation. Le passage du contact direct avec les marchandises au déplacement de boîtes uniformes transforme les compétences requises et les manières de les mobiliser. Fait notable, ces mutations radicales, la fonte des effectifs et la réforme de leur statut n’ont pas entamé la cohésion des dockers.
Paul Tourret
Géographe et directeur de l’Institut Supérieur d’Economie Maritime ISEMAR
– Comment se dessine aujourd’hui l’avenir de la conteneurisation ?
– La conteneurisation est sans aucun doute l’un des symboles forts de la mutation de l’économie mondiale en cours. La croissance des flux et leur étalement géographique sont liés à la fameuse globalisation et tant que la demande de biens manufacturés restera élevée, la conteneurisation a de l’avenir devant elle. Les outils, navires et terminaux, tendent au gigantisme en raison d’une recherche légitime de productivité mais aussi d’efficience énergétique.
Sophie Desplancques
Chargée de mission à l’association ADRAMAR en charge de la coordination et du montage de l’exposition
CO-PRODUCTEURS
- Association pour le développement de la recherche en archéologie maritime ADRAMAR
- Association French Lines
Avec l’aimable participation de la société VT Explorer et de la CGA-CGM